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Appelez-moi Stéphane! dérision et réflexion

Par France Thériault le dans Théâtre.

La troupe de théâtre Les Caburons a présenté la pièce « Appelez-moi Stéphane » les 3-9-10-16 et 17 novembre dernier à l’auditorium de l’école secondaire La Rencontre. Une fois de plus, nous avons pu apprécier le travail d’une équipe tissée serrée désirant divertir son assistance fidèle année après année. Cet événement pilier du Centre culturel Godend’Art contribue financièrement au maintien des activités annuelles.

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Pour cette quinzième édition, le Centre culturel Godend’Art a pris d’assaut un texte de Claude Meunier et Louis Saia. Quoi de plus cocasse à mettre en scène qu’une pièce qui nous montre les étapes de la production d’une pièce de théâtre amateur. Quand le metteur en scène joue le rôle de metteur en scène et les comédiens jouent le rôle des comédiens, on peut s’attendre à une soirée rebondissante en rires et en émotions. Ça, c’est Ford! Est-ce que ce cours de théâtre saura répondre aux attentes de ces participants ou leur compliquera-t-il la vie? Que la production commence!

Sous les directives de Michel Cormier metteur en scène, les comédiens ont joué leur plus grand rôle… d’amateur. Tout y était pour nous ramener en 1980, costumes, coiffures sans oublier les quelques allusions à la politique de cette époque. Occupant à la fois les deux rôles de metteur en scène, il prend à cœur son jeu dans « Appelez-moi Stéphane ». Désirant rendre son groupe le plus professionnel possible pour faire une prestation au festival d’été, s’ensuit des cours de diction, d’expression et pourquoi pas une chorégraphie, une séance de visualisation et voilà tous les éléments réunis pour une belle performance des comédiens.

Dans le rôle de Jacqueline, Julie Robichaud, s’inscrit à ce cours dans le but de mieux se connaître. Mariée à un comptable, elle prend connaissance de sa vie et des différentes facettes de sa relation de couple en particulier sur sa sexualité. Que de questions, pour y répondre, se laissera-t-elle charmer par son prof?
Jouant Gilberte, Lina Pouliot, est la conjointe du propriétaire de magasin de meubles de la région. Elle n’a pas nécessairement besoin d’activités comme telles, elle accompagne plutôt sa voisine Jacqueline. Toutefois, elle se laisse prendre au jeu dans son rôle d’Adèle et nous fait vivre des moments cocasses en participant vigoureusement.

Que dire de Réjean, le caissier de banque, joué par Yves Bélanger. Désirant changer de personnalité, il se dit gêné sur le plan humain, c’est peu dire. Il est presque figé dans le temps, saura-t-il tirer son épingle du jeu pour franchir les étapes le menant à la réussite de son cours. Réussira-t-il à surmonter sa gêne et y découvrir des amis ou une amie?

Dans le rôle de Jean-Guy, Gaétan Pelletier, membre assidu du Parti avec un grand P. et farceur à temps plein. Il se présente au cours dans l’espoir de s’amuser, mais son humour dérangeant ne plaisant pas tant à son professeur, il doit abdiquer rapidement et accepter qu’il n’aura pas le contrôle.

Amélie Bourgault dans le rôle de la flamboyante Louison, réceptionniste dans un bureau de dentiste, s’inscrit parce qu’il n’y avait plus de place au cours de ballet-jazz. Son objectif, se raffermir. Pourquoi pas le théâtre pour se raffermir la personnalité finalement? Sa naïveté et son insouciance sont un réel plaisir à voir et à entendre.

Pour bien mener à terme un tel projet, il faut savoir s’entourer de gens précieux, c’est pourquoi la troupe Les Caburons tient à remercier toute l’équipe technique qui travaille dans l’ombre et qui contribue au succès de cet événement. Le Centre culturel Godend’Art tient à remercier les commanditaires et collaborateurs pour leur soutien depuis ces 15 ans.

Pour vous remercier cher public fidèle et afin de célébrer en grand, le Centre culturel Godend’Art vous invite à son exposition « Les Caburons en 15 actes ». Quoi de mieux que de se remémorer les pièces présentées antérieurement en attendant la prochaine édition.

Les comédiens de gauche à droite : Gaétan Pelletier, Yves Bélanger, Julie Robichaud, Lina Pouliot, Amélie Bourgault et Michel Cormier.