Humeurs en vrac d'une chroniqueuseSaint-Adalbert, Saint-Marcel, Saint-Omer, Saint-Pamphile, Sainte-Félicité, Sainte-Perpétue, Tourville

Les humeurs en vrac d’une chroniqueuse

Par Journal l'Écho d'en Haut le dans Chronique.

L’être ou le paraître !

Encore aujourd’hui, en 2018, l’apparence physique a malheureusement une incidence sur l’opinion que l’on se fait des gens. On juge trop souvent quelqu’un à son look. Pire encore, on se permet de commenter haut et fort son avis, et ce, sans gêne aucune.

Sur Internet et ses réseaux sociaux, là où l’on mesure la popularité des gens au nombre d’Amis qu’ils ont et/ou au nombre de « j’aime » que suscitent leurs photos ou publications: on peut aussi lire une quantité phénoménale de jugements désobligeants ayant souvent rapport au corps et son culte. Pour les vedettes, c’est encore plus marqué que pour le commun des mortels. Comme si, parce qu’on les voit dans nos salons tous les soirs en train d’animer une émission ou de jouer dans un téléroman ça faisait d’eux des personnes assez intimes pour qu’on puisse se permettre tous les commentaires sur nos goûts et dégoûts.

Pourquoi écrire à une excellente comédienne ayant un surplus de poids qu’elle devrait maigrir parce que ses bourrelets et son double menton nous dérangent, qu’on considère que cette personne devrait exercer un autre métier parce que ça choque notre œil de téléspectateur. Pourquoi? Je n’en sais rien et honnêtement je trouve que ces gens-là, ceux qui jugent sans vergogne, sont définitivement ceux qui devraient le plus demander de l’aide. C’est assez pathétique non? De croire que le fiel que l’on déverse mérite d’être lu par le plus grand nombre. À quoi ça sert de rabaisser un chanteur sur son apparence ou sa coiffure si sa voix, ce pour quoi il nous divertit ne concorde pas avec nos standards de beauté. Il serait tellement plus simple et plus sain de simplement changer de poste ou de fermer la télé.

Pourquoi être méprisant devant une personne avec un handicap physique apparent! Pourquoi ne pas plutôt être empathique et ouvert envers la différence? Pourquoi ne pas s’ouvrir aux gens qui ne nous ressemblent pas, aller vers eux et tenter de les découvrir pour ce qu’ils sont vraiment plutôt que pour ce qu’ils ont l’air. Sourire à de parfaits inconnus au marché, entamer une conversation banale avec l’exclu d’un groupe, parler avec le moins nanti qui attend sur le même coin de rue que nous, saluer la personne de couleur nouvellement arrivée dans le quartier.

Je ne dis pas que je n’ai aucun jugement sur les gens, ce serait vous mentir mais j’essaie vraiment de voir plus loin que l’enveloppe et ça me fait du bien de regarder l’autre avec les yeux du cœur. Faire l’exercice avec une personne marginalisée donne encore plus de satisfaction. On voit immédiatement dans son regard la joie d’être découverte puis quand je regarde la télé et que je ne suis pas satisfaite de ce que je vois, c’est bien simple, je change de poste.

N.D.L.R. : Cette chronique « Humeurs en vrac d’une chroniqueuse », sera publiée mensuellement dans votre journal. Nous avons eu l’idée de lancer cette chronique qui se veut un moment de lecture amusant, de réflexions et d’échanges sur différents sujets mélangés d’émotions de la vie quotidienne.
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3 commentaires

Diane Bérubé dit :

Moi je crois que les jugements malfaisants que l’on fait sur quelqu’un, nous reviens un jour ou l’autre. J’ai souvenir que quand j’étais plus jeune, un garçon de mon âge se moquait et intimidait un copain de classe avec les cheveux roux.
Plusieurs années plus tard, je croise ce même intimidateur et ses enfants qui le suivaient avec de beaux cheveux roux. Peut-être vivent-ils eux aussi de l’intimidation qui blesse assurément le parent qui en a fait baver à d’autres dans son passé ??? On appelle ça le retour du pendule !!

Janette Pelletier dit :

L’émission de J-M Lapointe portant sur l’itinérance m’a fortement marquée. Le malaise que j’éprouvais provenait de préjugés négatifs. Cette série fut pour moi une vraie thérapie. Maintenant je « vois » au-delà et, je me sens mieux au contact d’itinérants. Trop souvent on oublie les drames/échecs qu’ ils ont vécus. Bien innocemment nous véhiculons des préjugés qui ont, malheureusement, la vie dure ?

Réjeanne Leclerc dit :

Encore une belle chronique qui fait réfléchir. Qu’importe l’apparence, la couleur, la grosseur et la beauté d’une personne, le plus important à retenir C’est que chaque personne a un coeur en dedans qui aime et qui veut être aimé.

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