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La tournée des mairies – Des nouvelles de nos municipalités

Par Françoise de Montigny-Pelletier le dans Vie municipale.

Nous poursuivons la tournée de nos mairies et cette fois

nous vous présentons les dernières nouvelles nous venant

de Saint-Omer, Saint-Adalbert et Saint-Marcel.

À la mairie de Saint-Omer

Le maire actuel, M. Clément Fortin, présente sa candidature pour servir la population de sa communauté dans un deuxième mandat lui aussi. En ce qui concerne les autres membres du conseil, on peut d’ores et déjà confirmer en vue des prochaines élections que deux d’entre eux souhaitent poursuivre leur mandat, deux se retirent, alors que les deux derniers se questionnent pour l’instant sur la décision qu’ils prendront.

Une population peu nombreuse mais bien pourvue en services

Ce n’est pas parce que la population est la moins nombreuse de la MRC qu’il n’y a pas de projets ou d’activités dans cette municipalité. Il y a deux ans, la Fabrique cédait l’église de même qu’un lot à bois à l’administration municipale. Déjà des aménagements ont été faits à l’édifice en prévision de son nouvel usage. Une cuisine, un vestiaire, un bar et un entrepôt pour les meubles destinés aux activités collectives se sont ajoutés à une salle communautaire et un espace demeure toujours réservé pour le culte. L’ouverture officielle devrait se faire à l’automne ou après les Fêtes. Ces dernières années, de nouvelles familles se sont installées ; la population se maintient autour de 305 personnes. M. Fortin nous a expliqué qu’une communauté se montrera plus accueillante si elle est active et offre des services ou des installations intéressantes pour les familles qui souhaitent s’y installer. L’économie locale repose principalement sur l’acériculture ; on y trouve aussi une ferme d’élevage bovin, une production maraîchère biologique, une entreprise de construction transmise du père au fils et un moulin.

La Garde paroissiale, seule au sud affiliée à l’Union des gardes paroissiales, s’investit beaucoup dans la communauté ; ses membres y organisent des activités d’autofinancement et redirigent ensuite les sommes recueillies en commandites encourageant un certain nombre d’activités ou de causes. C’est ainsi que l’organisme a contribué à l’achat de livres de même que d’un ordinateur pour la bibliothèque municipale. Il commandite une équipe de quilles qui joue le jeudi soir à St-Pamphile et une autre équipe aussi lors des tournois au club de golf. Un voyage annuel est offert aux résidants de tout âge de St-Omer et à ceux des autres municipalités, des groupes ont donc pu visiter le Jardin Botanique, Charlevoix, les Jardins de Doris à Matane, les « petits trains » de Sherbrooke, entre autres. L’organisme s’autofinance avec deux ou trois tournois de cartes ou de quilles et des soupers bénéfices annuellement.

Le dossier le plus prioritaire est pour la Municipalité celui de la réparation du réseau d’égouts. D’ailleurs une rencontre de consultation publique est prévue à cet effet sous peu pour étudier les différentes options offertes.
Des services sont partagés avec la Municipalité voisine de Saint-Pamphile ; une entente a été convenue pour le service des incendies et aussi pour l’accès aux infrastructures de loisirs tels l’aréna, sa patinoire et la piscine.

Une offre de loisirs attrayante

En second lieu, des projets concernant le programme de loisirs sont aussi dans la mire du conseil municipal. L’expérience très positive du partenariat du Comité des Loisirs tenu avec la Maison des Jeunes et le franc succès qu’a connu ces deux dernières années la Journée de la Pêche incitent à répéter l’expérience. Depuis l’interruption de l’Odyssée appalachienne, la communauté s’est tout de suite adaptée pour organiser sa propre « Journée hivernale » qui a à son programme la marche, un repas avec spaghetti, une partie de sucre, des glissades et un feu de camp extérieur. Cet évènement connaît également une belle réussite et rassemble de nombreux participant(e)s. de l’extérieur comme de la communauté. Toujours en ce qui a trait aux loisirs, le sous-sol de l’église n’est pas souvent vide ! M. Fortin lui-même est un propagandiste des activités physiques, car il a « mis sur pied » un groupe de marche qui se réunit tous les mardis pour une randonnée. Vers 8h30 le groupe commence un parcours qui s’étend sur un mille dans un sens le long du rang des Pelletier et un autre mille au retour vers le village. Ensuite, les participant(e)s partagent un déjeuner à l’église. Les lundis en après-midi, le groupe communautaire « Les Petits Bonheurs » se rassemble pour des séances de tricot, de tissage et de partage de plats communautaires. Les mercredis en après-midi, on joue aux cartes aussi au sous-sol de l’église. On n’est pas près de s’ennuyer à Saint-Omer !

Du côté de Saint-Adalbert

Une présence nécessaire aux instances de concertation

M. René Laverdière étant retraité de l’entreprise Maibec depuis deux ans, peut consacrer maintenant beaucoup plus de temps à son implication municipale.

Il a déjà complété quatre mandats à titre de maire et présente sa candidature pour un cinquième. Soulignons qu’il fut conseiller et pro-maire à partir de 1987, qu’il occupe donc le poste de maire depuis 2001 et est également préfet suppléant depuis 2013. D’ailleurs, il se présente aussi à la direction de la préfecture de notre MRC. Parallèlement à ces mandats, il s’est fait un devoir d’assister à toutes les rencontres de la Conférence régionale des élus, ce qui lui a permis de se tenir à jour dans une grande diversité de dossiers concernant les municipalités. Depuis la disparition de la CRE, M. Laverdière participe à la structure de remplacement mise sur pied par les élus de la région 12, la Tremca, Table régionale des élus de Chaudière-Appalaches, une structure importante de concertation. Le maire de Saint-Adalbert a eu l’avantage de développer à son lieu de travail une expertise essentielle en gestion d’entreprise et de ressources humaines, développée sur plus de 40 ans, ce qui l’aide dans l’exercice de ses fonctions. L’expérience des dossiers environnementaux, du bois d’œuvre, du milieu agricole et des pratiques consultatives acquise professionnellement vient aussi étayer ce bagage de connaissances.

Des priorités et des projets

Les priorités se présentant à l’administration municipale sont d’abord la mise à niveau des routes, selon les disponibilités du fonds provenant des taxes sur l’essence, de même que l’entretien du réseau des eaux usées. Il faudra aussi s’adapter aux changements de politiques gouvernementales régissant les installations sanitaires chez les particuliers. On souhaite que le gouvernement autorise les administrations municipales à gérer elles-mêmes ces installations par le biais de la taxation afin d’alléger le fardeau imposé aux propriétaires. M. Laverdière estime primordial d’être près des gens, de comprendre leurs conditions surtout dans les petites municipalités où la solidarité est de mise.

Pour ce qui est des projets envisagés, l’ancien couvent qui abrite une salle communautaire et la Coop Télé Câble de Saint-Adalbert, pourrait se voir donner une nouvelle vocation. On anticipe le besoin en logements abordables pour différents groupes sociaux, les personnes aînées autonomes et les jeunes familles par exemple. Les locaux de cet édifice pourraient être réaménagés en appartements ou en gîtes touristiques. Il n’y a pas de modèle défini pour l’instant, mais on y pense selon les enveloppes budgétaires qui seront disponibles. Quant à l’ancienne école qui est devenue depuis sa fermeture un centre multi-fonctionnel, on y trouve un restaurant, Ô sommet des délices, une bibliothèque et le bureau municipal. L’église tout en conservant un espace pour le culte offrira aussi un espace communautaire. M. Laverdière s’applique à trouver des subventions qui permettront la réalisation de ces divers projets. Par contre, toutes ces idées, suggestions et perspectives ne s’ébaucheront pas sans une consultation publique et sans l’assentiment de la communauté, c’est une condition essentielle pour M. le maire. La politique familiale et la reconnaissance Municipalité amie des aîné(e)s reçue assurent des orientations et services qui sont un actif pour la municipalité. De nouvelles familles s’y sont en effet établies. Plusieurs commerces et entreprises dynamisent aussi l’économie locale dans des secteurs diversifiés: l’industrie forestière, le transport, la transformation du bois, l’acériculture, l’agriculture, l’alimentation et les services. Plusieurs organismes communautaires y sont très actifs aussi et contribuent au bien-être de la communauté.
Dans ce contexte, M. Laverdière est très fier de servir la population du village et celle de la MRC à la fois, aimant travailler sur le terrain et estimant stimulants les défis qui se présentent à lui. C’est avec plaisir qu’il a côtoyé les personnes et les organismes qui ont eu à travailler avec lui de près comme de loin et il les remercie tous de leur collaboration.

Et à Saint-Marcel

Nous avons échangé avec M. le maire Eddy Morin qui nous a partagé un résumé de l’état des réalisations et des projets à Saint-Marcel.

Des interventions nécessaires et pratiques

D’abord, une intervention municipale qui avait été demandée par les riverains du lac Fontaine Claire a été réalisée : le lac étant enclavé entre des montagnes, lors de pluies importantes, les berges et terrains étaient souvent inondés. La Municipalité a donc installé une retenue d’eau par barrage qui évacue le surplus d’eau lorsqu’il dépasse le niveau fixé vers une décharge. Auparavant, l’eau pouvait mettre jusqu’à 4 jours avant d’être absorbée ou de se retirer, maintenant, en seulement six heures, le niveau d’eau est contrôlé. Toujours dans ce secteur, le sentier de randonnée existant entre les deux lacs a été gravelé aux endroits plus humides ; plus besoin de porter des bottes de pêcheur pour le fréquenter ! Cette intervention s’est terminée le 18 septembre.
Dans l’édifice de la salle communautaire, les trois pièces constituant le bureau municipal situé au sous-sol ont été transformées ; on y a ajouté l’air climatisé ce qui rend plus confortables les conditions de travail. La cour du complexe municipal, la rue des Loisirs et la rue de L’École ont été asphaltées ; les coûts ont totalisé 100 000 $.

Des projets qui verront le jour bientôt et des nouveautés

La rénovation du Centre des loisirs devrait se faire dès l’hiver prochain. Il s’agira, entre autres, de récupérer l’espace aménageable du sous-sol. À l’étage, on installera une cuisine, des sanitaires, un bar genre bistro, une télévision à grand écran.

En ce qui concerne le Complexe municipal, celui-ci sera mis aux normes et les salles de bain y seront de plus rénovées.

M. Morin nous dit investir beaucoup de temps personnel dans la recherche de subventions et à remplir des formulaires, à l’affût des programmes applicables à sa municipalité.

Un dossier qui tient à coeur à M. le maire est celui d’une halte avec centre de services à l’intersection des routes 216 et 285. Ce projet devra passer d’abord par l’étape d’une étude de faisabilité. Une recherche préalable a déjà pu quantifier le nombre quotidien de passages de véhicules qui serait de 2 400. Un comité formé de citoyens de la Municipalité verra au développement de ce projet. M. Morin envisage la forme coopérative pour la gestion de cette halte constituée idéalement d’un casse-croûte et d’un poste d’essence, bien que l’installation d’une borne de recharge électrique ne soit pas exclue ; l’épicerie déjà installée sur cette intersection bénéficierait aussi d’un plus grand achalandage.

Un autre dossier est celui des services d’urgence. M. le maire déplore le fait que certaines règlementations empêchent les services ambulanciers par exemple de se rendre sur le site d’accidents ou de demandes de secours en terrain hors des routes pour véhicules réguliers. Cette situation met en danger la vie des personnes qui ne peuvent donc pas être atteintes par ce service. Compte tenu du fait que le groupe de premiers répondants de Saint-Marcel est celui qui a reçu le plus haut degré de qualification dans la MRC, M. le maire souhaite que la Municipalité puisse acquérir l’équipement nécessaire aux situations urgentes, lequel, associé à ces qualifications, donnerait pleine autonomie aux services d’urgence locaux pour répondre aux appels hors route et faire le pont de façon efficace avec les services ambulanciers.

Saint-Marcel a pu sauver son école grâce à l’intégration de nouvelles familles résidantes. Ceci n’a pas été sans efforts et initiatives ! On avait visé l’arrivée de quatre familles, finalement trois se sont ajoutées à la communauté totalisant un nombre suffisant d’élèves fréquentant l’école pour la maintenir ouverte. Le site Internet de la Municipalité est à la fine pointe, est très fréquenté et donne des résultats : il permet une visibilité très large hors région et a réussi à atteindre des familles à la recherche d’un lieu de vie convenant à leurs aspirations. Actuellement, tous les logements du territoire de Saint-Marcel sont loués sauf un et il ne resterait qu’une seule maison à vendre. Précisons que la Municipalité offre aux nouvelles familles qui s’installent une allocation mensuelle de 100 $ par premier enfant et de 60$ pour les suivants. L’école de Saint-Marcel serait la seule école élémentaire de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud à offrir aux élèves un appareil I-Pad avec programme sécurisé à des fins pédagogiques ; cette initiative innovatrice a pu se faire grâce à un fonds de 10 000$ réunissant les contributions de la Municipalité, de la Caisse Desjardins et de Promutuel, et les montants recueillis lors d’activités bénéfices organisées par le conseil d’établissement.

En 2019, Saint-Marcel fêtera son 125e anniversaire. La municipalité s’est concertée avec la communauté de Tourville qui, elle, soulignera son centenaire cette même année, de façon à ce que leurs calendriers de programmation n’entrent pas en conflit et puissent attirer un plus large public.

Une économie dynamique et des partenariats

Les entreprises de Saint-Marcel sont actives dans les secteurs de l’agriculture, de l’acériculture, de la foresterie, des services, des garages en entretien et vente et une épicerie y est bien implantée. Les jeunes qui restent dans leur communauté y trouvent généralement un travail et des perspectives de nouveaux emplois avec le démarrage de petites entreprises et aussi l’accès aux emplois à proximité grâce à la localisation de la municipalité au centre d’axes routiers. Saint-Marcel s’est associé à Sainte-Félicité pour une mise en commun des services d’incendie. L’étude effectuée pour ce faire pourra être appliquée comme système exemplaire de fusion et de modèle de cogestion à l’échelle de la MRC.

L’émission de 130 permis de rénovation et de construction en un an a augmenté les revenus municipaux, ce qui a permis d’éviter une hausse de taxes et même de les réduire légèrement.

M. Morin sollicitera un second mandat lors des prochaines élections. Au conseil municipal, une personne était en réflexion et trois postes n’avaient pas encore trouvé de candidats lors de la rédaction de cet article. M. Morin souhaiterait une plus grande représentation féminine, pourquoi pas à ces trois postes ? Avis aux intéressées !