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Guylaine Tanguay en prestation à Sainte-Perpétue : une injection de bonne humeur

Par Françoise de Montigny-Pelletier le dans Art, Collecte de fonds, Organismes, Vie municipale.

Le Comité d’action pour le projet Médiathèque régionale l’Héritage, la Fabrique de la Paroisse de Sainte-Perpétue et la Municipalité de Sainte-Perpétue de même que plusieurs bénévoles et commanditaires se sont associés pour rendre possible le spectacle bénéfice mettant en vedette la très populaire et énergique chanteuse Guylaine Tanguay. C’est un auditoire de 310 personnes qui l’a accueillie avec enthousiasme.

Guylaine Tanguay et son directeur artistique Sébastien Dufour.

On associe souvent la musique de style « country » à des balades mélancoliques, à des tranches de vie racontées avec franchise et émotions, mais le 6 octobre dernier, c’est sur un rythme de danse au tempo rapide que l’église de Sainte-Perpétue a vibré avec le répertoire très varié présenté par l’artiste. Car Guylaine Tanguay respire la bonne humeur par sa gestuelle et son interprétation vocale. Accompagnée par quatre musiciens, guitares acoustiques et électriques, basse, batterie et violon, elle a présenté des arrangements à la manière « country » de mélodies connues sous d’autres rythmes. En plus des titres très populaires qui lui sont associés, elle a donné des extraits de son tout dernier disque « Mon Livre vert» conçu à partir des notes et textes inscrits par sa mère dans un cahier de couleur verte que l’artiste a conservé précieusement et qui lui ont servi d’inspiration et de répertoire aussi. C’est ainsi qu’on a eu droit à sa version toute personnelle sur son dernier disque.

Plusieurs personnes furent impressionnées par la virtuosité du violoniste Guy Gagné.

Interprète mais aussi auteure, Guylaine Tanguay garde son auditoire en haleine sans interruption lors de son spectacle par une chaîne de chansons complètes ou de pots-pourris mais aussi en échangeant avec lui, l’invitant à se joindre à elle, d’une façon très chaleureuse, spontanée et avec beaucoup d’humour. Elle rappelle qu’elle est une femme heureuse et qu’elle souhaite partager son bonheur par la musique. Le public a eu droit de sa part à une démonstration inégalable…ce soir-là, du moins, par le public amateur… de yodels virtuoses ! Dévoilant les secrets de la tyrolienne qui consistent à répéter sans accroc les mêmes mots courts à l’infini en accélérant le rythme comme pour dépasser la vitesse des instruments de musique et les forcer à la suivre, Mme Tanguay a demandé qu’on l’accompagne avec le résultat peu convaincant et comique qu’on peut deviner. À d’autres moments, elle faisait reprendre les refrains ou des parties des couplets par l’auditoire qui a joué le jeu tout au long du spectacle. Impossible de demeurer indifférent, le tempo étant maintenu presque tout au long du récital. Très près de son public, elle s’est adressée souvent à lui, le remerciant et le conviant à la fête ! D’ailleurs, la scène et ses alentours avaient été décorés avec des objets convenant à ce style musical par Mmes Catherine et Louise Bourgault plaçant déjà les admirateurs dans l’ambiance souhaitée.

Dotée d’une voix puissante qui pourrait être aussi bien appréciée sans système de son et même « a capella », Mme Tanguay a des inflexions, des nuances et variations très habiles même dans les efforts vocaux fournis, comme si elle ne manquait jamais de souffle. C’est certainement la marque d’une artiste ayant accumulé de nombreuses années de discipline  et d’exercices vocaux. C’est en effet très jeune, dès l’âge de sept ans, que Guylaine Tanguay a commencé à chanter en public, accompagnant sa mère et son oncle. D’abord interprète d’un répertoire de chansons populaires, elle s’est orientée ensuite vers le « country ». Après avoir offert à son public des albums tels « Inspiration Country » et « Classique country », elle promène donc « Mon livre vert » à travers le Québec et à l’étranger dans un marathon de représentations, souvent quotidiennes et en parcourant des centaines de kilomètres.

Avec un récital principalement axé sur des textes en français, curieusement, ce sont ses interprétations de certains classiques en langue anglaise qui ont permis de distinguer et d’apprécier l’émotion et la précision vocale de l’artiste alors que l’accompagnement musical et le rythme étaient moins soutenus, avec un convaincant « Ring of fire » de Johnny Cash, un époustouflant « Me and Bobby McGee », chanson auparavant associée à Janis Joplin et un émouvant « I will always love you » de Dolly Parton.

Avant de quitter son  public, Mme Tanguay l’a invité à la rejoindre à l’entrée de la nef de l’église pour s’y procurer deux de ses disques dont le tout dernier en précisant qu’un montant de 5 $ serait remis à chaque vente pour le financement du projet de transformation de l’église, tout en soulignant la valeur du projet de médiathèque régionale pour la communauté.

Rappelons que cette activité bénéfice a été montée et réalisée par le comité organisateur de l’événement (photo) composé de gauche à droite de : Mmes Louise Bourgault, Christine Bélanger, Francine Chouinard et Caroline Gauthier .

Photo à la une : Guylaine Tanguay, heureuse d’appuyer le projet de la médiathèque