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Nouvelles de nos mairies à l’approche de la période des élections municipales

Par Françoise de Montigny-Pelletier le dans Vie municipale.

Dans le cadre de notre tournée des mairies pour nous enquérir des candidatures aux postes de maires, mairesses, conseillers et conseillères, avant les prochaines élections de cet automne, nous vous présentons un résumé de nos rencontres.

Dans ce numéro, nous avons recueilli nos informations auprès des maires de Saint-Pamphile, Tourville et Sainte-Félicité. Dans la prochaine parution, nous compléterons la tournée des autres municipalités.

À la mairie de Saint-Pamphile

Mario Leblanc proposera sa candidature pour un deuxième mandat à la mairie. Lors de son premier mandat, M. Leblanc avait déjà cumulé 15 ans de présence au sein du conseil municipal, il était donc très sensibilisé aux dossiers de sa ville.

Les cinq autres membres du conseil solliciteront également un deuxième mandat ou plus, ce sont Mmes Marlène Bourgault et Francine Couette et MM. Simon Pelletier, Clermont Pelletier et Luc Paris. Un cinquième poste est vacant. L’équipe actuelle représentant différentes générations et expertises, cela constitue un avantage, aime à le souligner M. Leblanc. Il souhaiterait des candidatures féminines afin qu’une autre femme se joigne au conseil. Ceci permettrait une presque parité hommes femmes de la représentation au conseil, dans un contexte social où on encourage de plus en plus la participation des femmes à la gestion des différents paliers de gouvernement.

Les projets prioritaires de l’administration municipale qui demanderont l’implication de différents intervenants seront, entre autres, de s’associer à des partenaires pour attirer la main d’œuvre qualifiée assurant la pérennité des entreprises installées à Saint-Pamphile. On déplore en effet actuellement le manque de main d’œuvre dans plusieurs commerces et industries. Avec la collaboration des écoles de la région et du milieu étudiant, du Carrefour Jeunesse emploi, en tentant de joindre les anciens résidants qui auraient des qualifications appropriées, M. Leblanc espère combler des postes et ainsi maintenir des emplois sur  le territoire municipal. Il donne l’exemple de la SODISPA qui regroupe plusieurs jeunes entrepreneurs qui savent bien ce que veut dire démarrer  une entreprise et qui pourraient accompagner une relève disponible dans son installation. Une autre tentative sera de convaincre le personnel des entreprises qui est non résidant de venir vivre à Saint-Pamphile et pour cela, la mairie veut mettre en évidence les avantages actuels comme les projets en cours qui augmentent l’attractivité de la municipalité. D’ailleurs, le nouveau poste créé à la mairie d’agente de valorisation du territoire vient concrétiser et faciliter cette démarche. D’un autre côté, il précise que le parc industriel étant presque saturé, un deuxième espace est maintenant disponible pour les entreprises.

Parmi les autres dossiers, la poursuite de la mise aux normes du système de réfrigération de l’aréna en est un important et se déroulera sur plusieurs années. Le réseau d’égouts a plus de 40 ans et nécessite un nouvel équipement pour en repérer les failles, localiser les fuites d’eau, afin d’intervenir rapidement.

M. Leblanc appuie sur le fait que les gestionnaires élus d’une municipalité ayant le devoir de servir leur population, tenir informée celle-ci en utilisant les moyens de communication à leur disposition pour ce faire est essentiel. C’est ainsi que les séances du conseil sont enregistrées de même que diffusées en direct et en reprise grâce au service de câble et depuis deux ans accessibles sur Youtube. Ceci, ajouté à la qualité de vie offerte par des infrastructures accueillantes actuelles et projetées et à un taux de taxation abordable, devrait maintenir la population domiciliée à Saint-Pamphile et y attirer nouvelles familles et individus intéressés.

À la mairie de Tourville

Le maire actuel de Tourville, M. Benoit Dubé, soumet à l’électorat sa candidature pour un deuxième mandat. Actif pendant plus de 18 années à titre de conseiller municipal et dans des dossiers qui lui tenaient à cœur, M. Dubé précise que Tourville a vécu des périodes difficiles comme celle de l’approvisionnement en eau potable et il salue le travail abattu par son prédécesseur M. Michel Anctil.

Avant son arrivée lui-même au poste de maire, certains dossiers avaient enfin été aplanis et cela a libéré le conseil pour lui permettre de s’investir dans d’autres priorités. Il veut souligner par là que si la situation est meilleure maintenant, c’est bien grâce aux efforts consentis durant les années passées. Les travaux majeurs projetés et actuels concernent la réfection du réseau pluvial et la voirie. Cette année voit se faire le revêtement du rang Saint-Clément jusqu’à la piste de VTT, ancienne voie ferrée, et des interventions sont prévues aussi pour le rang 9. La Municipalité a dû intervenir pour éradiquer la berce du Caucase sur son territoire évitant ainsi un envahissement incontrôlable.

Benoit Dubé  posant fièrement  devant des archives photographiques témoignant  de l’histoire de Tourville.

Le conseil actuel et le personnel forment une équipe dans laquelle chacun contribue au mieux-être de la communauté. Il se réjouit justement de la bonne entente qui prévaut avec tous les organismes communautaires occupant l’ancien couvent devenu complexe municipal. Les services dispensés rejoignent plusieurs groupes sociaux et concentrent leurs activités et interventions au cœur du village. L’édifice récemment rénové est un lieu repère facile d’accès. Il contribue au sentiment d’appartenance et suscite l’intérêt des citoyens et citoyennes. En plus des bureaux administratifs municipaux, on y retrouve les locaux du Cercle des Fermières, du Club de l’Âge d’Or, du Carrefour Jeunesse emploi, de la Maison de la Famille et certains programmes du  CLSC. On y trouve aussi le local des loisirs municipaux et la bibliothèque municipale, une cuisine certifiée MAPAQ, des espaces à louer pour des évènements spéciaux. Tourville met beaucoup d’importance sur les infrastructures de loisirs multigénérationnels tels un parc très bien équipé et accueillant et une patinoire en plus d’entretenir des sentiers d’interprétation au Lac Noir et au Lac Therrien. D’ailleurs, parmi les projets en cours, celui de l’installation d’un sentier d’interprétation avec la thématique ferroviaire retient l’attention ; rappelons que le tronçon « Monk » du chemin de fer du Canadien National est intimement lié à l’histoire de Tourville. Et l’année 2018 en sera une d’effervescence car elle verra s’activer de plus en plus la communauté autour du comité organisateur des fêtes du centenaire de la paroisse qui aura lieu en 2019. L’ancien maire, M. Michel Anctil en est le président et Mme Luce Morneau,  la vice-présidente. Les idées ne manquent pas au comité et déjà on reçoit plusieurs appels de natifs de Tourville résidant hors territoire et de la parenté éloignée qui prévoient venir avec familles, remorques et bagages. Il faudra donc planifier l’accès à des espaces d’accueil de tous ces visiteurs. Une première communauté s’était établie au Lac Therrien en 1918 et l’année suivante, on érigeait en paroisse Saint-Clément-de-Tourville sur un territoire auparavant partagé entre Saint-Damase et Sainte-Perpétue. Il y aurait même eu près du Lac Noir un « village indien » avant ces installations. On sera donc à la recherche de documents d’archives et photographies d’époque. M. Dubé  nous en a d’ailleurs montré des exemplaires lors de notre visite, témoins précieux de décades d’évènements significatifs pour l’histoire de la municipalité. Sait-on que la première femme à être récipiendaire du Prix Simone Monet-Chartrand, fut Mme Louise Leboeuf originaire de cette municipalité?

Un incontournable pour le maintien de la vitalité de cette communauté qui est limitée pour l’instant en terme d’entreprises et d’industries est le tourisme. Pour ce faire, Tourville a des attraits indéniables : ses lacs et sentiers d’interprétation et de randonnée, son Centre sportif Le Jasmin et l’accès aux pistes de tout-terrains et motoneiges, une Maison du Voyageur, le fait d’être situé au cœur de la MRC et traversé par la route 204. Le service d’autobus Accès L’Islet de la MRC pourrait y être aussi mis davantage à contribution en développement touristique avec forfaits appropriés. M. Dubé est enthousiaste à l’idée de ces projets et les familles qui se sont implantées et bien intégrées depuis les dernières années font en sorte que la population est maintenant plutôt stable et que les implications personnelles sont le fait de plusieurs générations, assurant ainsi mentorat et relève en synergie avec les organismes du milieu.

À la mairie de Sainte-Félicité

 Si cette communauté a une population qui fluctue légèrement en se maintenant autour de 400 membres, ce ne sont pas pour autant les dossiers et les projets qui manquent au programme. Sollicité par ce calendrier chargé de priorités, M. Alphée St-Pierre présente à nouveau sa candidature au poste de maire après un premier mandat qui a suivi plusieurs périodes consacrées au poste de conseiller municipal.

Alphée St-Pierre, avec en arrière-plan le Lac du Curé, un des symboles historiques et l’espace de villégiature de la municipalité. Crédit photo : Samuel St-Pierre.

Le village offre déjà des infrastructures attrayantes et pratiques non seulement aux citoyennes et citoyens de la municipalité mais aussi aux visiteurs. Ces installations seront encore bonifiées pour être encore plus attractives et utiles. Pensons à la Salle communautaire qui verra son agrandissement réalisé de façon à y ajouter d’abord un entrepôt réservé à l’équipement des loisirs municipaux au fil des saisons, puis une scène extérieure permettant des manifestations culturelles en plein air. La Salle communautaire est complètement équipée et accréditée pour recevoir entre autres les personnes parcourant le Chemin de Saint-Rémi et traversant le territoire de Sainte-Félicité. On ajoutera des panneaux guides sur le parcours pour encore plus de visibilité.

Autre édifice point de repère et non le moindre, l’église du village érigée en 1948-1949; des démarches se poursuivent pour l’acquisition des lieux par la Municipalité. L’administration municipale et la population devront se pencher sur un projet axé sur les nouvelles fonctions à donner à l’édifice tout en y maintenant un espace pour le culte. Cette acquisition comprendra également deux lots à bois. Ce secteur boisé permettra de compléter le Sentier de Blanche-Neige, légendaire, avec des volets d’hébertisme et d’interprétation, qui sera rénové et prolongé par un sentier pédestre. Avec ces installations et l’aménagement autour du Lac du Curé, le parc municipal qui assure des loisirs sécuritaires, la cour d’école et les œuvres d’art intégrées au paysage et le nouveau belvédère de la Côte des Bois, Sainte-Félicité peut miser sur le développement de son offre touristique, en étant plus visible sur les marchés régional et provincial.

Si ces services sont aussi attrayants pour les nouvelles familles résidantes, l’existence d’une école primaire au cœur du village a contribué aussi au maintien de la population et à la vitalité de la municipalité. La communauté s’est impliquée à fond pour garder son école ouverte depuis plusieurs années autant par des équipements et services mis à la disposition des élèves que par des activités parascolaires. Le 75e anniversaire de la paroisse en 2020 sera un projet très mobilisateur également et on devra préparer la visite de nombreuses personnes lors de cet évènement en bonifiant la capacité d’accueil actuelle. On projette aussi la création d’un jardin communautaire, initiative qui serait certainement très éducative pour les jeunes et consoliderait les liens générationnels.

Un gros dossier à l’étude pour la prochaine administration municipale sera celui d’un réseau d’égouts sanitaires et du traitement des eaux usées. La Municipalité aura à finaliser une entente de jumelage de service et équipement d’incendie avec Saint-Marcel, communauté voisine à l’ouest. Dans le domaine agricole, c’est l’acériculture qui domine à Sainte-Félicité bien qu’on y connaisse peu ou pas de transformation. On y compte une seule entreprise fermière et c’est en production ovine. Quant aux terres utilisées en pâturages pour le bétail laitier, elles sont louées à des producteurs non résidants. Peut-être une jeune relève pourrait-elle explorer le potentiel de terres en friche. Sainte-Félicité a tenu la 41e édition de son Festival Fleurdelisé cet été offrant encore une fois une panoplie d’activités très diversifiées occupant plusieurs générations et axées sur le patrimoine sous ses différentes formes. Projets, créativité, originalité, vision identitaire, bien-être communautaire, de quoi occuper une équipe municipale pour quelques années !