Communiqués

À Juliette Dupont

Par Joëlle Vitalis, Collaborateur le .

Le 11 juillet dernier, un hommage composé par Madame Laetitia Leclerc a été lu dans les locaux du Centre culturel Godend’Art lors de la fête de reconnaissance organisée à l’intention de madame Juliette Dupont.  L’assistance se composait des proches de madame Juliette, des membres du comité Floralie, des responsables du Centre culturel Godend’Art parmi lesquels madame Juliette a œuvré ces dernières années. 

Fête de reconnaissance au Jardin de la Marguerite et au Centre culturel Godend’Art

Juliette,

Si on m’avait demandé de chanter pour toi, je l’aurais fait. On m’a demandé de composer pour toi. Me voici.

En fait, j’ai trouvé exquise l’idée d’écrire pour toi puisque  les mots sont capables de tant de choses. Merveilleux mots qui peuvent jaillir en gerbes, merveilleux mots qui ont parfois une puissance insoupçonnée. Ils savent couler de source, ils savent former une mer de reconnaissance.  

C’est d’ailleurs du côté de la reconnaissance que nous nous tenons aujourd’hui… comme on se tient autour d’un feu, autour de toi, et assez près pour que tu puisses sentir notre chaleur et le respect pour la personne que tu es.

Nous savons tous qu’il est difficile d’ignorer la venue de la belle saison tellement les couleurs, les arbres, les oiseaux clament haut et fort les beautés et la grandeur de la nature. De la même manière, ton passage parmi nous, ton rôle, constitue à lui seul un témoignage et un héritage indéniable.  Il nous est facile de lire tes bannières, à quelle école tu es inscrite et dans quelle atmosphère tu évolues.

Ton ouverture d’esprit, ton écoute vraie rappellent les espaces bleus, laissés là par les nuages.  Il est bon de vivre à ta proximité.

Ta belle humeur et ta saine philosophie nous ramènent du beau côté de la vie comme le font les matins clairs et roses.

Tu es généreuse comme une moisson. Une fois une cause choisie, tu ne comptes plus. C’est comme une consécration ou une vocation.

Combien de défis as-tu relevés?  Audacieuse et vivante, tu n’as pas hésité à mettre tes capacités, tes talents et ton imagination au service de la communauté entière.  Il s’agit presque d’un rappel évangélique: «Tu as beaucoup reçu et tu as beaucoup donné».

Ta motivation pour le travail est si profonde… Tu as toujours donné la calme impression de  ne pas te fatiguer à travailler. Serait-ce dû à ce grand intérêt pour tout ce qui vit, serait-ce dû à ce don de plein cœur qui habite tout ce que tu fais ? Ce que nous voyons, c’est un soleil aux multiples rayons.  

Nous en parlons d’abondance, car abondance il y a.  Ton feuillage s’étend, il est magnifique.  Tu possèdes cette capacité créatrice qu’on pourrait appeler une énergie renouvelable.

 Les jours sont accueillis les uns après les autres, avec la même présence, la même complaisance.  Nous ne pouvons qu’admirer ce bel équilibre, cette harmonie qu’on attribue généralement aux beaux paysages, à la nature ou à l’univers tout entier.

Je ne voudrais pas trop prolonger et je ne veux surtout pas entendre ce que l’un de tes petits de la Maternelle t’a déjà dit le jour où tu étais prise d’une extinction de voix et je cite: «On te comprend mieux quand tu parles pas!»

On devient parfois bien gauche au moment de quitter.  Il me semble entendre venir une horde d’enfants joyeux.  C’est la ronde autour de toi. Tu leur as enseigné le respect, le partage, l’amour.  

Soudain, ils sont silencieux… ils s’avancent vers toi les mains pleines de fleurs. Ils connaissent ton amour pour les fleurs. Ils ne disent rien, ce n’est pas nécessaire. 

Ils te disent merci d’être de que tu es et nous, nous sommes derrière eux, recueillis, et nous empruntons leurs voix pour répéter: » Merci d’être ce que tu es».

Laetitia Leclerc, 11 juillet 2015