Communiqués

Le « snow » de M. Legros!

Par Michel Bérubé, Collaborateur le .

Nous avons tous, du moins la plupart d’entre nous, deux mains et dix doigts. Hé bien, l’homme que je vous présente, M. Edmond Legros de Saint-Pamphile, s’en est servi toute sa vie et continue encore aujourd’hui, à 77 ans, de les utiliser de façon très efficace et surprenante!

M. Edmond a débuté son métier de débosseleur/peintre pour automobiles en 1963 dans un petit garage près de sa maison. En 1974, ce dernier fut détruit par un incendie. M. Legros père, lui concéda une parcelle de terrain sur le lot paternel pour lui permettre de se reconstruire un garage. Après plusieurs années de bons et loyaux services, M. Edmond se retira peu à peu pour laisser la place à son fils ainé Sylvain, qui prit la relève.

Revenons maintenant à son projet

Nous aurions tendances à penser, ce fut d’ailleurs mon cas, que cette fabrication de M. Legros était la réalisation d’un vieux rêve…Hé bien pas du tout!

Un bon soir, en s’extirpant de son confortable fauteuil, M. Edmond, prit douloureusement conscience de ces articulations… « Non, c’est assez, je dois me remettre à l’action ».

Il descendit dans sa « cave » jeta un regard autour de lui, cherchant un objet quelconque et croyez-moi, ce n’est pas ce qui manque des pièces et outils de toutes sortes en bas… ramassa des petites roulettes d’aciers, en aligna quatre puis un autre groupe de quatre…à partir de ce moment, l’idée d’un snow miniature téléguidé ce précisa lentement mais sûrement.

Mais fabriquer un « snow » ce n’est pas évident, on n’a pas de plan à la portée de la main…

Donc, M. Edmond se plongea dans ses souvenirs d’enfance, l’époque où, vers 8 ou 10 ans, son père amenait la petite famille faire une promenade sur le lot avec son « snow ». À partir de ses souvenirs, il débuta la fabrication de son « engin ». Étant donné qu’il n’avait aucun plan, pas besoin de dire que la fabrication s’est faite par essai et erreur…

Il a essayé une commande par roues dentées et chaines, ça na pas fonctionné, d’autres pièces ne tenaient pas le coup, il recommence, on recule, essai autre chose, bon, « et si je mets ça ici… »

Ce ne fut qu’après plusieurs jours voir semaines de tests de toutes sortes que finalement, après avoir utilisé des engrenages venant d’une veille rectifieuse électrique, commandée par la tête d’une perceuse à batterie désuète qu’il pû enfin faire fonctionner sa machine !!

Le tout, télécommandé avec une ancienne manette que son fils Sylvain utilisait pour faire voler ses avions téléguidés. Un vrai bijou! Éclairé avec des lumières aux LEDS svp…

Et là M. Legros, quel sera votre projet? « ben, j’veux pas le dire trop fort, mais j’aimerais bien en fabriquer un plus gros » tout à coup, venant d’à côté, la petite voix féminine de Mme Claudette se fit entendre, « en parlant de projet mon Edmond, j’en ai un de peinture pour toi dans la maison…» .